Portrait du réseau #15 – Sara Strumia
« Je voulais avoir un impact sur le territoire. C’était stimulant de travailler dans une association qui venait de naître, c’est souvent des espaces où on peut proposer des idées. »
Sara Strumia sera diplômée de Sciences Po Paris en 2021. Après une licence à Bologne en Italie, elle a étudié la gestion de projets dans l’IEP parisien. Elle a effectué son stage d’études dans une ESS, Les Ateliers de l’Audace à Lyon de juin à août.
PEUX-TU M’EXPLIQUER TON PARCOURS SCOLAIRE ET TES CHOIX ?
J’ai commencé par étudier les relations internationales et la diplomatie en licence. J’ai compris qu’en diplomatie je ne pourrai pas prendre de décisions, or je voulais avoir un impact sur le territoire. Il y a des pays où il y a de grosses inégalités, les richesses sont concentrées, certains parents ne peuvent pas payer l’éducation de leurs filles etc. Et les États ne font rien pour aider le citoyens. Je me suis rendue compte que je ne m’étais jamais sentie en situation d’infériorité par rapport à un homme mais c’est le cas dans certains pays. Les thématiques d’égalité femme/homme m’intéressent particulièrement.
QUE FONT LES ATELIERS DE L’AUDACE OÙ TU AS EFFECTUÉ TON STAGE ?
C’est une association qui est née après le déconfinement. Elle s’occupe de faire des réparations de vélos, recueille des dons, des pièces et fait travailler des personnes en réinsertion professionnelle. L’association veut agir sur le côté social en employant des gens qui ne trouvent pas forcément leur place ailleurs. Elle promeut aussi la pratique du vélo, l’écomobilité et le recyclage de vieux vélos. Il y a une optique environnementale. Par exemple, nous avons récupéré les vélos Indigo qui étaient abandonnés dans la ville pour les reconditionner et les revendre.
QUE RETIENS-TU DE CETTE EXPÉRIENCE ?
C’était une belle découverte. Elle m’a permis de pouvoir mettre en application ce que j’avais appris théoriquement à Sciences Po. J’ai fait de la recherche concurrentielle pour avoir une idée des bonnes pratiques, j’ai écrit des demandes de conventions. J’ai notamment obtenu un agrément insertion, c’était un beau succès car, avec l’autre stagiaire, c’est nous qui étions en charge de cette mission. J’ai aussi fait de la communication et du contact client. C’était stimulant de travailler dans une association qui venait de naître, c’est souvent des espaces où on peut proposer des idées.
QUELS PROJETS POUR LA SUITE ?
Je commence ma dernière année de master au Royaume-Uni au Kingston College de Londres. Par la suite j’aimerais beaucoup aller en Amérique du Sud. Je suis ouverte à tout. J’ai un attrait pour l’économie sociale et solidaire (ESS). Elle peut être un mécanisme de développement et avoir un impact, tout en dégageant de l‘argent. Elle permet de dépasser le clivage association/entreprise.